Il (être) une fois un bûcheron et une bûcheronne qui (avoir) sept enfants, tous garçons ; l'aîné n'(avoir) que dix ans, et le plus jeune n'en avait que sept. […]


Ils (être) fort pauvres, et leurs sept enfants les (incommoder) beaucoup, parce qu'aucun d'eux ne (pouvoir) encore gagner sa vie. Ce qui les (chagriner) encore, c'est que le plus jeune (être) fort délicat et ne (dire) mot […]. Il était fort petit, et, quand il vint au monde, il n'(être) guère plus gros que le pouce, ce qui fit qu'on l'appela le petit Poucet. Ce pauvre enfant était le souffre-douleur de la maison, et on lui (donner) toujours tort. Cependant il était le plus fin et le plus avisé de tous ses frères, et, s'il (parler) peu, il (écouter) beaucoup. Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande que ces pauvres gens décidèrent de se défaire de leurs enfants.


La mère ne (pouvoir) cependant y consentir ; elle était pauvre, mais elle était leur mère. Mais, ayant considéré quelle douleur ce lui serait de les voir mourir de faim, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant. Le petit Poucet entendit tout ce qu'ils dirent, car ayant entendu, de dedans son lit, qu'ils (parler) d'affaires, il s'était levé doucement et s'(être) glissé sous l'escabelle de son père, pour les écouter sans être vu. Il alla se recoucher et ne dormit point du reste de la nuit, songeant à ce qu'il (avoir) à faire.



D’après Charles Perrault, « Le Petit Poucet », Contes.