Depuis le petit jour, le régiment aunait la route de son long ruban bleu. C’était une grosse rumeur de piétinement, de voix et de rires qui avançait dans la poussière. Inlassablement, les camarades, coude à coude, se racontaient de ces histoires rebattues de régiment, toutes pareilles, qu’on croirait arrivées dans la même caserne. On se querellait, de rang à rang ; on vidait, à la régalade, les bidons remplis à la pause, et on interpellait au passage le cantonnier sur le bord de la route, le paysan dans sa vigne, la femme qui rentrait des champs. Parfois, on croisait un gendarme.



Depuis le petit jour, le régiment la route de son long ruban bleu. C’ une grosse rumeur de piétinement, de voix et de rires qui dans la poussière. Inlassablement, les camarades, coude à coude, se de ces histoires rebattues de régiment, toutes pareilles, qu’on croirait arrivées dans la même caserne. On se , de rang à rang ; on , à la régalade, les bidons remplis à la pause, et on au passage le cantonnier sur le bord de la route, le paysan dans sa vigne, la femme qui des champs. Parfois, on un gendarme.



Roland Dorgelès, Les Croix de bois.