On parlait de sa vie comme d’une chose morte, la certitude de ne plus revenir nous en séparait comme une mer sans limites, et l’espoir même semblait s’apetisser, bornant tout son désir à vivre jusqu’à la relève. Il y avait trop d’obus, trop de morts, trop de croix ; tôt ou tard notre tour devait venir.
de vie comme d’une chose morte, la certitude de ne plus revenir comme une mer sans limites, et l’espoir même s’apetisser, bornant tout désir à vivre jusqu’à la relève. Il y trop d’obus, trop de morts, trop de croix ; tôt ou tard tour venir.
Roland Dorgelès, Les Croix de bois.