Nous arrivons à Saint-Étienne.


Il fait nuit ; mon père n’est pas là pour nous recevoir.


Nous attendons debout entre les malles. Il y a de la neige plein les rues et je regarde l’ombre des réverbères se détacher sur ce blanc cru. Ma mère fouille la place d’un œil qui lance des éclairs ; elle va et vient, se mord les lèvres, se tord les mains, fatigue les employés de questions éternelles.


On lui demande si elle veut entrer ou sortir, se tenir dans le bureau ou sur le pavé, si elle restera longtemps avec ses malles à encombrer la porte.


« J’attends mon mari qui est professeur au lycée. »


Ils ont l’air de s’en moquer un peu !



Nous à Saint-Étienne.


Il nuit ; mon père n’ pas là pour nous recevoir.


Nous debout entre les malles. Il y de la neige plein les rues et je l’ombre des réverbères se détacher sur ce blanc cru. Ma mère la place d’un œil qui des éclairs ; elle et , se les lèvres, se les mains, les employés de questions éternelles.


On lui si elle entrer ou sortir, se tenir dans le bureau ou sur le pavé, si elle longtemps avec ses malles à encombrer la porte.


« J’attends mon mari qui est professeur au lycée. »


Ils l’air de s’en moquer un peu !



D'après Jules Vallès, L'Enfant