Tu n’ rien deviné de la joie si tu crois que l’arbre lui-même vit pour l’arbre qu’il est, enfermé dans sa gaine. Il est source de graines et se transforme et s’ de génération en génération. Il marche, non à ta façon, mais comme un incendie au des .

Tu plantes un cèdre sur la montagne et voilà ta forêt qui lentement, au long des siècles, . Que croirait l’arbre de soi-même ? Il se croirait racines, tronc et feuillages. Il croirait servir en plantant ses racines, mais il n’est que voie et passage. La terre à travers se marie au miel du soleil, pousse des bourgeons, ouvre des fleurs, des graines, et la graine emporte la vie, comme un feu mais invisible encore.

D’après Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle, 1948.


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