Une proposition est un groupe de mots liés par le sens et contenant un verbe (conjugué à un mode personnel ou non conjugué, au mode participe ou au mode infinitif).
Les propositions principales et les propositions indépendantes peuvent former une phrase par elles-mêmes.
Les propositions subordonnées ne peuvent former une phrase par elles-mêmes. Elles complètent une proposition principale pour former une phrase complexe.
LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES RELATIVES (PSR)
Elles commencent par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel….).
Lorsqu’elles ont un antécédent, elles apparaissent directement derrière celui-ci et le complètent : elles sont complément du nom (certaines grammaires, comme la terminologie de l’éducation nationale, préfèrent le terme épithète puisqu’elles sont aussi l’équivalent d’un adjectif).
Barnabé a adopté un chien qui aboie sans cesse.
Quand elles n’ont pas d’antécédent, les relatives peuvent occuper d’autres fonctions, comme sujet du verbe.
Qui aime bien châtie bien.
LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES CONJONCTIVES
Elles commencent une conjonction de subordination : que, alors que, parce que, quand, comme, si, si bien que…
LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES CONJONCTIVES COMPLETIVES
Elles apparaissent derrière un verbe qu’elles complètent : elles ont pour fonction complément d’objet (COD le plus souvent).
Il ne faut pas qu’il soit en retard.
LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES CONJONCTIVES INTERROGATIVES INDIRECTES (PSII)
Elles commencent par la conjonction de subordination si pour une interrogation totale (réponse oui ou non), par un pronom interrogatif (qui, que…), un adverbe interrogatif (comment, pourquoi…), un déterminant interrogatif (quel…) pour une interrogation partielle (réponse autre que oui ou non).
Elles complètent un verbe d’interrogation, d’ignorance ou d’explication (demander, ignorer, ne pas savoir…) : elles ont pour fonction complément d’objet.
Elles correspondent à une phrase interrogative au discours direct.
Il demande si Barnabé va attraper son train.
Correspond au discours direct à :
« Barnabé va-t-il attraper son train ? »
De même :
Il ignore comment elle va.
Correspond au discours direct à :
« Comment va-t-elle ? »
LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES CONJONCTIVES CIRCONSTANCIELLES
Elles complètent toute la phrase (elles précisent les circonstances dans lesquelles se déroule l’action exprimée par le verbe de la proposition principale) : elles ont pour fonction complément circonstanciel.
Quand il fait beau, Barnabé n’aime pas rester dans son canapé
LES PROPOSITIONS SUBORDONNES PARTICIPIALES ET INFINITIVES
Contrairement aux autres subordonnées, elles ne commencent pas par un mot subordonnant.
Les propositions subordonnées participiales
Elles sont construites autour d’un verbe au mode participe passé ou présent ayant un sujet propre.
Elles sont complément circonstanciel.
Ses devoirs terminés, Barnabé regarde la télévision.
Complément circonstanciel de temps.
Les routes étant recouvertes de neige, Barnabé n’a pas pu se rendre au collège.
Complément circonstanciel de cause.
Les propositions subordonnées infinitives
Elles sont construites autour d’un verbe au mode infinitif ayant un sujet propre.
Elles sont COD du verbe de la proposition principale.
Elles n’apparaissent que derrières quelques verbes, notamment des verbes de perception : regarder, voir, écouter, entendre, sentir, laisse, faire, emmener, envoyer.
Barnabé regarde Hortense travailler.
LES PIÈGES A EVITER
Avec « que »
Ne confondez pas une proposition subordonnée relative commençant par « que » avec une proposition subordonnée conjonctive.
Lorsqu’elle apparaît derrière un nom, une proposition commençant par « que » est relative.
Lorsqu’elle apparaît derrière un verbe, elle est conjonctive.
la montre que j’ai achetée est utile
Proposition subordonnée relative, complément de l’antécédent « montre ».
Je pense qu’il va neiger
Proposition subordonnée conjonctive, COD du verbe « penser ».
Avec si
Ne confondez pas une proposition subordonnée circonstancielle commençant par « si » avec une proposition subordonnée interrogative indirecte.
On peut toujours supprimer la proposition subordonnée circonstancielle ou la changer de place.
Je ne sais pas si Barnabé viendra aujourd’hui.
On ne peut pas la supprimer : c’est une proposition subordonnée interrogative indirecte.
Si Barnabé vient aujourd’hui, nous nous amuserons bien.
On peut la supprimer ou la changer de place : c’est une proposition subordonnée conjonctive complément circonstanciel de condition.
Leçons
Exercices
- Trouver des propositions subordonnées
- Délimiter les propositions dans des phrases (1)
- Délimiter les propositions dans des phrases (2)
- Analyser des propositions subordonnées (1)
- Analyser des propositions subordonnées (2)
- Distinguer des PSC (CC d’hypothèse) et des PSII (COD) (1)
- Distinguer des PSC (CC d’hypothèse) et des PSII (COD) (2)
- Distinguer des propositions subordonnées relatives et des propositions subordonnées conjonctives en « que » (1)
- Distinguer des propositions subordonnées relatives et des propositions subordonnées conjonctives en « que » (2)
En lien avec la phrase
Leçons
- La phrase : type, forme, propositions et voix
- La phrase complexe
- Les propositions indépendantes et principales
- Les différentes propositions subordonnées
- Les conjonctions de subordination
- La phrase interrogative et les outils interrogatifs
- La phrase exclamative et les outils exclamatifs
- La phrase injonctive
- Exprimer la condition, l’hypothèse
- La ponctuation
Exercices
- Analyser des phrases (1)
- Analyser des phrases (2)
- Phrase simple ou complexe ?
- Analyser des phrases complexes (1)
- Analyser des phrases complexes (2)
- Analyser des phrases complexes (3)
- Délimiter les propositions dans des phrases (1)
- Délimiter les propositions dans des phrases (2)
- Trouver des propositions subordonnées
- Former des phrases interrogatives
- Exercice de ponctuation
- Analyser la formation de phrases injonctives
- Voix active ou voix passive (1) ?
- Voix active ou voix passive (2) ?
- Voix active ou voix passive dans un texte littéraire (1) Henri Barbusse, Le Feu, journal d’une escouade
- Voix active ou voix passive dans un texte littéraire (2) R. Gary, La Promesse de l’aube
- Voix active ou voix passive dans un texte littéraire (3) Albert Camus, La Peste
- Temps à la voix passive (1)
- Temps à la voix passive (2)
- De la voix active à la voix passive
- De la voix passive à la voix active
- Trouver des compléments d’agent
- Compléments d’agent ou compléments circonstanciels ?